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OMELIE / Omelie FR

09 nov 2025
09/11/2025 - 32e dimanche du temps ordinaire - année C

09/11/2025 - 32e dimanche du temps ordinaire - année C

1ère lecture 2 M 7,1-2.9-14 du Psaume 16 2e lecture 2 Th 2,16 - 3,5 Évangile Lc 20,27-38

Le thème central des lectures d'aujourd'hui est la foi en la résurrection. Nous croyons que Dieu est Dieu, que rien ne peut être au-dessus de lui, pas même la mort. Dieu ne crée pas l'homme pour qu'il meure, mais pour qu'il vive. Et tous les hommes créés par lui vivent pour lui.

C'est ainsi que Jésus conclut son intervention en répondant aux sadducéens, qui avaient tenté de le mettre en difficulté sur ce sujet. Eux, les riches de Jérusalem, qui s'obstinaient à ne considérer comme Parole de Dieu que les cinq premiers livres des Écritures, le Pentateuque, étaient d'accord avec nos contemporains. Que disent-ils ? Ils disent : « Nous ne voyons plus les morts, donc tout s'arrête avec la mort ».

C'est le raisonnement typique des riches (et de ceux qui aimeraient l'être), qui doivent justifier leur avidité et leur avarice, leur aveuglement visant à ne pas remarquer les pauvres, leurs injustices quotidiennes flagrantes. « Puisque tout s'arrête avec la mort, vivons aujourd'hui du mieux possible ». Et sur leurs lèvres, le mot « mieux » recouvre les multiples formes d'égoïsme utilisées pour produire des jouissances et des plaisirs. Tels étaient les sadducéens, tels sont nos amis, jeunes et adultes, et tels sommes souvent nous-mêmes, qui nous considérons comme croyants, mais vivons comme si Dieu n'existait pas et comme si la mort était le pire des malheurs, c'est-à-dire l'annulation de notre vie.

Jésus parle d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, qui ont vécu plusieurs siècles avant lui, et il en parle comme de personnes vivantes, et il en parle ainsi parce que les Écritures elles-mêmes en parlent ainsi. Dieu a sauvé son peuple par amour pour ces ancêtres, il leur a fait des serments qui durent encore et pour toujours. Si Abraham, Isaac et Jacob n'étaient plus là, les serments de Dieu n'auraient aucune valeur.

Comment pouvons-nous penser que notre vie s'achève avec la mort ? Dieu n'est-il pas capable de vaincre la mort ? En est-il lui aussi victime ? Si tel était le cas, notre véritable dieu serait la mort, et la peur de la mort notre chef.

Celui qui utilise la mort comme salaire veut devenir notre maître, et il y parvient si nous adorons la mort comme une réalité définitive. C'est l'ennemi de Dieu, l'Adversaire, qui, pour nous contraindre, pour nous faire obéir, utilise la peur, la peur précisément de la mort. Mais nous, qui sommes sûrs de vivre éternellement parce que notre vie est entre les mains de Dieu, nous ne nous laissons pas effrayer.

Nous sommes, et nous serons, comme les sept fils de la femme fidèle et courageuse qui a réussi à leur transmettre la crainte de Dieu. Dans la première lecture, nous entendons que ces fils, sûrs que la vie est voulue et aimée par lui, n'ont pas eu peur de la mort, ni de ses souffrances. Ils se sont laissés tuer plutôt que d'abandonner le Dieu de la vie.

Nous vivons à l'école de Jésus, mieux encore, nous vivons avec lui. Il est toujours persécuté dans le monde, et nous vivons avec lui. Il est rejeté par ceux qui se croient intelligents, et nous vivons avec lui. Il est raillé par ceux qui commandent, et nous vivons avec lui. Il est ignoré par ceux qui décident, et nous vivons avec lui. Il est réduit au silence par ceux qui écrivent et ceux qui parlent devant tout le monde, et nous vivons avec lui. Nous vivons avec lui parce que nous savons qu'avec lui nous vivrons, et aucune menace, aucune injustice ne pourra nous enlever cette vie que Dieu a prévu de nous donner après que celle-ci sera terminée.

Il n'est peut-être pas tout à fait vrai que nous sommes toujours unis à Jésus dans toutes ces situations, mais tel est notre désir et notre prière.

Prions en effet pour obtenir de notre Père la persévérance, et le Père nous la donnera, car lui-même désire et veut que nous soyons unis à son Fils, la Vie véritable et éternelle qui jaillit de son cœur, source de la Vie ! La Vie, qui est le Fils de Dieu, est une vie encore inconnue même des anges, et nous en hériterons. Cette vie sera notre plus grande joie, précisément lorsque nous verrons que même les personnes que nous aimons aujourd'hui en seront revêtues !