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OMELIE / Omelie FR

01 gen 2025
01/01/2025 - Marie Très Sainte, Mère de Dieu

01/01/2025 - Marie Très Sainte, Mère de Dieu

Première lecture Nombres 6, 22-27 du Psaume 66 Deuxième lecture Galates 4, 4-7 Évangile Luc 2, 16-21

Les bergers de Bethléem nous apprennent aujourd'hui à écouter, à obéir, à parler, à partager. Ils écoutent les voix plutôt inhabituelles des anges, ils obéissent avec un empressement inhabituel à leur révélation, ils n'ont pas honte de répéter ce qu'ils ont entendu et de rapporter ce qu'ils ont vu, ils trouvent de la joie à partager entre eux l'expérience qu'ils ont vécue.

Les bergers sont des gens simples, sans culture, sans sécurité, sans gloire dans le monde, marginalisés, humiliés, souvent méprisés. C'est précisément pour cela qu'ils ont été choisis par Dieu pour être les premiers, voire les seuls à entendre les chœurs des anges et à devenir les fidèles transmetteurs et diffuseurs de leur chant.

Ils sont les premiers à donner la joie à la Mère de Dieu, en la confirmant dans ce qu'elle savait déjà, mais dont elle n'avait pas la contre-épreuve par les événements. Elle a dû faire face à des souffrances et à des refus qui auraient pu être une tentation pour sa foi. Ceux qui, comme les bergers, jouissent des œuvres de Dieu, deviennent une source de joie pour beaucoup d'autres. Les bergers parlent, joyeusement, et Marie écoute, en silence. Comme il est beau, ce silence de Marie !

« Marie, pour sa part, gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur. Elle est la Mère de l'Enfant que nous avons attendu, que nous avons accueilli, dont nous observons tous les pas et écoutons toutes les paroles. Elle est la Mère, rien que la Mère. Nous ne la mettrons jamais à sa place : elle-même ne le voudrait pas. En revanche, si nous l'accueillons, nous l'accueillons aussi. Qui sait tout ce qu'elle a à nous dire, mûri dans ce silence qui a commencé en présence des bergers.

Il est bon pour nous d'être en sa compagnie. Nous apprendrons à aimer Jésus, à regarder ses pas et à écouter ses paroles avec un amour pur, désintéressé et vrai. Il se sentira aimé de nous si nous l'aimons comme la Mère l'aime !

C'est aujourd'hui le jour où le Fils est reçu dans son peuple, le peuple de Dieu, par la souffrance de la circoncision. Sa Mère, qui souffre avec lui, devient ainsi la mère de tout le peuple. Et c'est une raison de plus pour l'aimer et pour observer comment elle prend au sérieux les paroles de l'ange qui, à propos de son fils, lui avait révélé : « Il sera saint et appelé Fils de Dieu ».

Cet enfant qui pèse dans ses bras, qui boit son lait et qui pleure l'opération qu'il a subie, est le Fils de Dieu.

Il est le Fils de Dieu : je le reçois donc comme Dieu, je lui donne l'amour que l'on donne à Dieu, l'adoration et l'attention que Dieu mérite, même s'il est un enfant. Et elle est la Mère du Fils de Dieu. Elle est donc la Mère de Dieu.

Elle reste toujours humble, comme elle l'avait chanté dans la maison d'Élisabeth, et elle reste toujours silencieuse. Elle est Mère de Dieu, de ce Dieu qui est là, enfant sur le bras, enfant qui accomplit les promesses des prophètes. On l'avait annoncé « prince de la paix ».

Comment un enfant va-t-il établir la paix ? Celui qui l'accueille et l'aime reçoit la paix et devient artisan de paix. Sa paix est vraie, car il entre dans le cœur de l'homme et en sort pour transformer et guérir toutes les relations humaines. Sans lui, la paix n'existe pas. Les grandes promesses de paix, signées par des hommes de pouvoir, restent de belles paroles, à moins qu'ils ne le rencontrent, lui, le prince de la paix.

C'est ce que nous faisons : nous accueillons Jésus pour qu'il donne un contenu aux désirs des hommes et aux promesses qu'ils prononcent involontairement en ce jour, le premier d'une nouvelle année. Ce ne sera qu'une année de grâce et de paix véritable où Jésus pourra régner chaque jour.

Viens, Seigneur Jésus : si nos mains sont encore trop rugueuses et sales pour te caresser, viens quand même, celles de ta Mère sont là pour t'accueillir pour nous. Viens ! Et reste !

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