OMELIE / Omelie FR

01 dic 2024

01/12/2024 - 1er Dimanche de l'Avent - Année C

01/12/2024 - 1^er Dimanche de l'Avent - Année C

1^ière lecture Jer 33,14-16 Psaume 24/25 2^ième lecture 1Tss 3,12.13-4,2 Évangile Lc 21,25-28.34-36

Nous commençons un nouveau cycle liturgique : nous y commémorons à nouveau toute la vie et le mystère de la venue et de la présence de Jésus, Fils de Dieu, et l'offrande qu'il a faite de lui-même au Père pour nous, pécheurs.

La Parole de Dieu nous accompagne et nous stimule dans cette commémoration, afin que progresse notre chemin de conversion, c'est-à-dire de retour au Père de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toutes nos forces. Ce chemin n'est jamais terminé, en effet, plus nous avançons, plus nous nous rendons compte de la distance qui nous sépare encore de Lui. Mais, et c'est là notre consolation, ce n'est pas nous qui devons rejoindre Dieu, car c'est lui qui se fait protagoniste, c'est lui qui veut venir à notre rencontre, et il vient en la personne de son Fils, de Jésus.

C'est précisément ce que nous rappelle aujourd'hui le prophète Jérémie. Dieu a promis et il tient sa parole. Il a promis de nous sauver et il envoie « un germe de justice » qui répand sur la terre pour nous une bonté que les hommes n'ont jamais vue ni expérimentée. Ce germe, dont nous savons déjà quel nom il porte, a déjà germé. Mais, il recommence de nouveau, parce que nous retombons sans cesse dans les vieilles manières de vivre, en le remplissant d'égoïsme pécheur, qui nous éloigne de l'amour et de la joie de notre Père.

Nous avons pris l'habitude d'apprécier ce mode de vie égoïste qui nous fait souffrir. Nous semblons y trouver de la satisfaction et nous ne voulons pas le quitter. C'est précisément cette façon de vivre, repliée sur nous-mêmes, qui nous ferme les uns aux autres et nous empêche de vivre la communion qui donnerait joie et enthousiasme à notre vie sociale.

Pour accueillir celui que Dieu a promis, le « rameau de justice », nous devrons quitter, abandonner, renier la manière d'être et de vivre à laquelle nous nous sommes habitués. Cela nous fait peur et la première impression que nous avons est que le monde va nous tomber sur la tête, que le soleil et la lune ne seront plus les mêmes, que le monde auquel nous nous sommes habitués va disparaître.

Jésus, dans son discours à ses disciples, a décrit cette situation avec énergie et conviction, et nous donne une recommandation pressante : « Veillez et priez en tout temps ».

Voulons-nous la joie ou non ? Voulons-nous, oui ou non, une nouvelle vie de paix pour nous-mêmes et pour les personnes qui nous entourent ? Nous devons cultiver le désir du « salut » qui nous a été promis, afin d'attendre chaque jour et de prier avec insistance la venue du Sauveur, de Jésus, « le salut de Dieu ».

Saint Paul adresse au Seigneur une prière insistante et, en même temps, il nous recommande d'être attentifs à nos frères et sœurs, afin que nous puissions : « croître et abonder dans l'amour entre nous et envers tous », cet amour que Jésus lui-même a commandé lorsqu'il a dit : « Aimez-vous les uns les autres ». Nous veillerons à « rendre nos cœurs fermes et irréprochables dans la sainteté ». C'est ainsi que nous serons vigilants, que nous attendrons et accueillerons pleinement le « rameau de justice » qui vient changer la face de la terre.

Commençons donc ces semaines de l'Avent avec un désir ardent de la présence de Jésus et avec une attention renouvelée pour nos frères et sœurs avec lesquels nous partageons le voyage sur terre.