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OMELIE / Omelie FR

11 feb 2024
11/02/2024 - 6ème dimanche du temps ordinaire - B

11/02/2024 - 6ème dimanche du temps ordinaire - B

1ère lecture Lv 13,1-2.45-46 du Psaume 31 2ème lecture 1Cor 10,31 - 11,1 Évangile Mc 1,40-45

« Heureux l’homme dont la faute est enlevée, et le péché remis. » Ce sont les paroles du psaume entre les lectures. Il est beau que la Parole de Dieu ne dise pas : « Bienheureux l'homme qui n'a pas péché », mais celui dont le péché est remis. Le Seigneur sait que nous sommes tous pécheurs, que nous marchons sur le chemin sur lequel Adam nous a laissé, un chemin marqué par l'orgueil qui nous fait désobéir à Dieu. Nous pouvons devenir bénis lorsque le péché nous est enlevé ou couvert par l'amour de Dieu avec le sang de l'Agneau.

Nous sommes pécheurs et, malheureusement, notre péché porte du fruit dans nos vies. Le fruit du péché est le mal, la maladie et la mort. Chaque présence du mal témoigne que le péché est entré dans le monde. Il en va de même pour la maladie. Nous savons que le péché est entré dans le monde « par envie du diable » et que celui-ci est le coupable de tous les maux, y compris les maladies. Les malades ne sont pas plus pécheurs que les personnes en bonne santé : cela n’a donc aucun sens de blâmer quelqu’un pour sa maladie : il est plutôt logique de s’engager à ne pas laisser de place au péché dans le monde et à essayer de l’enlever, avec Jésus.

Lorsque nous rencontrons une personne malade, ou lorsque nous tombons nous-mêmes malades, nous faisons comme Jésus : nous essayons de consolider la foi en nous-mêmes et dans le cœur de notre frère. C'est la foi, le retour au Père avec confiance et amour, qui fait de l'homme un homme véritable, plein de cette paix et de cette miséricorde qui fait de lui un don à quiconque s'approche de lui.

C'est la foi qui transforme aussi la maladie en une occasion d'offrande de soi, d'amour, de bénédiction à Dieu, et c’est encore la foi qui est le climat intérieur qui favorise la guérison de nos membres et la racine d'une éventuelle guérison du corps.

En rencontrant le lépreux, Jésus est ému de compassion, précisément parce que cet homme le supplie de le purifier de son péché afin de guérir de sa maladie. La maladie de la lèpre, qui éloigne les hommes d'eux-mêmes, qui brise la communion et la paix, qui entrave le dialogue et le partage, n'est que le signe que le péché est devenu actif et que ses fruits terribles dévastent la vie des hommes. Jésus purifie l'homme du péché afin qu'il puisse offrir un sacrifice à Dieu et vivre la fraternité avec les autres retrouvées en redevenant enfant du Père.

Saint Paul nous donne une recette simple et efficace pour que notre vie soit toujours immergée dans la foi et que nous guérissions des conséquences du péché du monde. Tout ce que vous faites, même les petites choses, même les plus normales, comme manger et boire, faites tout pour la gloire de Dieu. Quoi que nous fassions, nous n'empêcherons ni ne détournerons personne d'aller vers Jésus, de courir avec lui vers le Père, d'avoir confiance en lui. Chacune de nos occupations, chacune de nos pensées et actions sera destinée à nous orienter et à nous diriger vers Jésus.

L'apôtre s'offre à nous comme exemple de vie, et nous l'imiterons afin d'être un exemple de foi pour nos frères. Nous avons tellement contribué à leur péché et au péché répandu dans le monde que nous voulons maintenant contribuer à sa guérison. Chacun de nos souffles sera un remerciement au Père, chacune de nos actions une louange à Jésus, chaque rencontre une possibilité donnée au Saint-Esprit de transformer la terre.

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