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OMELIE / Omelie FR

19 gen 2025
19/01/2025 - 2ème dimanche du Temps Ordinaire - Année C

19/01/2025 - 2ème dimanche du Temps Ordinaire - Année C

1ère lecture Isaïe 62,1-5 Psaume 95 2ème lecture 1Corinthiens 12,4-11 Évangile Jean 2,1-12

« Le Seigneur se réjouira de toi, et ton pays aura un époux ». Ces paroles sont une prophétie de nouveauté et de joie. Le peuple qui souffre sera relevé, consolé, renouvelé : il aura la certitude et la preuve de l'amour et de la bénédiction de son Dieu dans toutes les manifestations de sa vie. Cette prophétie s'accomplit avec l'arrivée du Messie. Il est l'« époux » promis, celui qui réalise la bénédiction du peuple de Dieu, celui qui inaugure une ère de joie et de paix. Et c'est précisément de cette ère de joie que l'Évangile nous parle aujourd'hui.

L'occasion en est précisément donnée par un repas de noces. Les mariés, pour lesquels Jésus est invité avec sa mère et les quelques disciples qui l'entourent déjà, sont presque éclipsés. Leur fête est une occasion importante pour Jésus de se manifester comme celui qui accomplit la prophétie d'Isaïe, comme le véritable et unique époux du peuple.

Le véritable époux, pour lequel non seulement le village de Cana, mais le monde entier se réjouit, c'est lui, le Fils de Dieu et le Messie. Seule sa mère le connaît et le reconnaît. Même ses disciples n'ont pas réalisé son identité la plus vraie et la plus profonde.

Dans les Écritures, le peuple d'Israël est toujours désigné comme l'épouse de Dieu. Mais c'est un peuple qui a peur de Dieu, qui ne le sert pas avec amour, qui ne jouit pas de sa présence, qui ne chérit pas ses paroles, qui l'a presque oublié. La manière dont le peuple traite Dieu rappelle le comportement d'une épouse infidèle qui cherche ailleurs ses satisfactions et donne à d'autres ses caresses. C'est l'origine de la tristesse et du désespoir qui règnent dans le peuple : un peuple triste et sans joie, parce qu'il ne se rend pas compte qu'il est aimé.

À Cana, la première parole prononcée est celle de Marie, la mère. Elle a remarqué le manque de vin sur les tables des invités.

Le vin est-il si important ? Lors d'un mariage, le vin est un signe et une source de joie, une bénédiction pour la vie des mariés. En disant qu'il n'y a pas de vin, Marie attire l'attention sur le manque de joie. Elle a compris que le vrai vin, c'est Jésus, il est la joie de Dieu et de l'homme. Il est présent, mais il n'est ni connu ni reconnu. Nous comprenons cette attention de la Mère. Tous les hommes manquent de joie, précisément parce qu'ils ne vivent pas leur relation avec Dieu dans l'amour : celui-ci sera donné par Jésus. Marie est certainement plus attentive à cet aspect. Le Fils l'a compris.

En répondant que « son Heure n'est pas encore venue », il affirme que le moment n'est pas encore venu pour lui de donner sa vie pour « l'épouse », pour le peuple. Ce n'est pas « l'heure » de ses noces, qui sera plutôt celle de sa passion et de sa mort. En offrant à boire le vin nouveau, tiré des vases d'eau destinés aux ablutions, c'est-à-dire à se laver et à se purifier pour être agréable à Dieu, il indique clairement que notre relation avec Dieu ne peut pas être extérieure, mais qu'elle doit pénétrer dans notre être le plus profond : alors la joie, la communion, la fête porteront du fruit !

Jésus est le véritable époux qui aime et engendre en nous le véritable amour pour le Père, source de la vraie joie. Nous nous joignons aux disciples pour croire en lui, pour fonder notre foi dans le Dieu d'amour sur lui, qui (2ème lect.) revêt son épouse de dons et de charismes, comme des joyaux qui la rendent belle et attirante. Elle attire à elle pour tout apporter à lui, Jésus, qui continue à donner le vrai vin de la consolation et de la joie du cœur.

Jésus achève ainsi l'épiphanie de Dieu, la manifestation de l'amour de Dieu pour le monde entier : il l'a commencée en se manifestant aux bergers, puis aux Mages, aux pécheurs en sortant de l'eau du Jourdain, et maintenant aux noces !

C'est la joie de Dieu manifestée à Cana, cette joie annoncée par le prophète : « Comme l'époux se réjouit de l'épouse, ainsi votre Dieu se réjouira de vous ». C'est aussi notre joie, parce que le Seigneur, comme l'époux qui pare son épouse de joyaux et de beaux vêtements, nous a dotés de dons et de charismes pour faire de son Église une Église riche de charité et de sagesse, ordonnée et lumineuse, un instrument de paix et d'unité pour tous les peuples.

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