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OMELIE / Omelie FR

28 mar 2021
28/03/2021 - DIMANCHE DES RAMEAUX - B - Marc 11,1-10

28/03/2021 - DIMANCHE DES RAMEAUX - année B - Marc 11,1-10

Première lecture Isaïe 50,4-7 du Psaume 21/22 Deuxième lecture Philippiens 2,6-11 Évangile Marc 14,1 - 15,47

Aujourd’hui, nous exaltons Jésus alors qu’il entre dans la ville sainte, Jérusalem, la ville du roi d’Israël, et nous l’accompagnons sur le chemin qui le conduit hors d’elle, sur le Calvaire, où il nous ouvre l’entrée au royaume des cieux. Avec les rameaux d’olivier en main, nous participons à la joie de celui qui veut qu’il règne sur nous, et nous lui offrons nos pas pour que s’accomplisse aussi en nous la volonté du Père, cette volonté qui est toujours un amour parfait.

Nous battrons aussi la poitrine et, avec Pierre nous pleurerons, parce que notre faiblesse de foi et d’amour continue à se manifester de nos jours, en posant des obstacles à la foi des frères et des sœurs et en empêchant le Seigneur de refléter sa lumière sur notre visage. Nous devrions laisser transparaître la beauté du visage du Fils de Dieu, et au contraire nos visages manifestent la laideur du péché et de l’égoïsme narcissique.

Dans le silence de Jésus, flagellé et couronné d’épines, nous entendrons les paroles du prophète Isaïe comme s’il parlait lui-même : "J’ai présenté le dos aux flagellateurs, la joue à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas ôté la face aux insultes et aux crachats. Le Seigneur Dieu m’assiste...". Nous l’observons alors qu’il vainc la tentation la plus terrible de sa vie, il la vainc en continuant à s’offrir à Dieu, le Dieu de l’amour, le Dieu qui aime tous les hommes. Jésus continue à l’appeler Père, il continue à le bénir, sans se rebeller, sans se plaindre, sans refuser de parcourir, pas à pas, le chemin qui l’humilie, qui le dépouille non seulement de la gloire de la divinité, mais aussi de la dignité de l’homme. Son chemin le fait parvenir jusqu’à la condition de serviteur, et ensuite "jusqu’à la mort, et à la mort sur la croix".

Nous le regardons et nous essayons de nous offrir à faire au moins un petit pas avec lui. Les occasions ne nous manqueront pas. Nous en avons chez nous, avec nos parents, avec qui il n’est pas facile de nous empêcher de nous plaindre. Nous en avons dans le milieu de travail ou de voyage et dans le milieu des loisirs : avec les paroles et les attitudes, je serai capable de ne pas renier Jésus ? Aurai-je la force de lui témoigner ? Saint Paul nous annonce que Jésus lui-même, arrivé à la croix, "Dieu l’a exalté" de sorte que dans son nom "chaque genou se plie" "et que chaque langue proclame que Jésus Christ est Seigneur".

Nous participerons aussi à son exaltation si nous souffrons pour lui, à cause de lui, pour avoir dit que nous l’aimons, et que nous n’aimons pas seulement une idée de lui, mais lui, son corps. Nous aimons son Corps qui continue à vivre, à souffrir et à mourir dans le monde : nous aimons l’Église. Si nous n’aimons pas son Corps, qui à l’heure de l’épreuve était presque totalement absent, nous ne pouvons pas dire que nous aimons Jésus non plus. Mais si nous l’aimons, pour nous aussi, l’exaltation de la part du Père est prête !

Avant de souffrir et d’être exalté, Jésus a voulu "manger la Pâque" avec ses disciples. Et ce même pain, il nous l’offre aujourd’hui. Et son "sang versé pour beaucoup en rémission des péchés" est encore offert à son Église. Nous nous nourrissons à cette table où nous nous préparons pour accueillir ce don pendant le triduum pascal : nous demanderons à l’Église le pardon des péchés, et nous demanderons la médecine pour ne pas continuer à vivre dans l’indifférence ou dans la tiédeur de la foi et de la charité.

Nous entrons dans la Semaine Sainte avec le désir et la volonté de continuer avec un cœur pur notre chemin avec Jésus dans son Église, qui est le signe évident, c’est-à-dire le sacrement, qu’il est ressuscité des morts !

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