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OMELIE / Omelie FR

21 gen 2024
21/01/2023 – 3ème dimanche du temps ordinaire - B

21/01/2023 – 3ème dimanche du temps ordinaire - B

1ère lecture Jo 3,1-5.10 Psaume 24 2ème lecture 1Cor 7,29-31 Évangile Mc 1,14-20

Prière pour l'unité des chrétiens

Nous entendons aujourd'hui trois invitations à la conversion. La première est celle du prophète Jonas, un prophète qui n'était ni humble ni sympathique. En effet, il a désobéi au premier appel de Dieu et, au lieu de prêcher aux habitants de Ninive pour qu'ils se convertissent, a essayé de s'enfuir. Il a obéi au second appel, comme nous l'avons entendu, bien qu'il ait nourri le désir de voir la destruction plutôt que la conversion des Ninivites. Ceux-ci ont cru et ont été épargnés du châtiment que leurs péchés méritaient.

Jésus appelle lui aussi à la conversion. Quelle différence entre Jonas et Jésus ! Jonas ne se réjouissait pas de la repentance de la ville païenne. Par contre, Jésus récolte le fruit de sa prédication : Simon, André, Jacques et Jean quittent tout pour le suivre et voient leur vie changée. Ils se sont profondément convertis, c'est-à-dire qu'ils ont accepté l'annonce du royaume actuel de Dieu et cru à la nouvelle que Dieu nous aime, et que son amour est la personne de Jésus.

Que signifie se convertir ? Le mot utilisé par l'évangéliste indique qu'il faut tourner ses pensées au-delà de ce que l'on voit, au-delà de ce que l'on désire normalement sur cette terre, au-delà et en-deçà de ce qui occupe habituellement notre cœur. Celui qui se convertit commence à penser et à désirer la vie dite éternelle, vie que l'on vit avec Dieu, immergé dans son amour et sa fidélité à l'humanité.

Celui qui se convertit cherche quelqu'un qui lui tient la main sur le nouveau chemin qui commence, comme l'ont fait les quatre pêcheurs du lac de Galilée. Ils ont suivi les pas de Jésus, ils se sont laissés conduire par lui dans une vie nouvelle, entièrement orientée par son regard et sa parole.

La troisième invitation nous vient de l'apôtre. Saint Paul veut nous aider dans notre démarche de conversion. Tout d'abord, il nous fait regarder le temps que nous vivons comme une situation non définitive : notre regard doit s'étendre au-delà des jours et des années qui nous restent. Nous les vivrons en plaçant le Seigneur Jésus au centre de nos relations avec les personnes et les choses et avec nous-mêmes.

Les relations avec les personnes aimées, même celles qui sont rendues saintes par la Parole de Dieu, comme la relation fidèle des époux, ne doivent pas prendre le pas sur notre amour pour Jésus : c'est de lui que vient la vie et c'est lui qui remplit et complète toutes nos affections. Les sentiments de souffrance et de joie qui alternent en nous ne doivent pas nous dominer : notre cœur appartiendra toujours au Fils de Dieu et trouvera en sa présence l'élan de la joie ou, en son absence, la raison de la vraie souffrance.

Notre relation avec les biens de ce monde est provisoire, et nous garderons à l'esprit cette impermanence. Tout, comme toutes les richesses, est voulu par Dieu, le Père de tous, non seulement pour nous, mais aussi pour ceux qui sont dans le besoin.

Nous achèverons notre conversion lorsque nous irons au-delà des choses, des personnes et de nous-mêmes, pour atteindre le cœur du Père !

La conversion est la base pour se connaître et s'aimer comme enfants de Dieu, elle est la base de la communion entre nous.

La conversion est nécessaire pour toutes les communautés chrétiennes qui prient pour que l'unité que Jésus a demandée au Père pour ses disciples devienne réelle et visible.

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