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OMELIE / Omelie FR

17 mar 2024
17/03/2024 – 5ème dimanche de Carême - B

17/03/2024 – 5ème dimanche de Carême - B

1ère lecture Jr 31,31-34 Psaume 50 2ème lecture Héb 5,7-9 Évangile Jn 12,20-23

Nous sommes maintenant proches de Pâques, le moment où nous revivrons, en nous unissant à Jésus ressuscité, la grâce de notre baptême. La Parole de Dieu nous fait prendre conscience de la gravité de ce fait. Il s'agit en effet d'entrer dans la sainteté de Jésus, dans sa divinité, et cela implique de participer à son chemin de croix. C'est en effet dans son sang que se noue la nouvelle alliance avec Dieu, l'alliance qui durera pour l'éternité et que même le péché et la trahison de l'homme ne pourront pas rompre. Jérémie la décrit comme une participation de notre part aux intentions de Dieu : sa Loi ne nous sera pas donnée de l'extérieur, mais elle habitera en nous, parce que nous recevrons son Esprit Saint. Et notre proximité avec lui portera ses fruits dans le pardon de nos péchés.

Nos péchés sont le motif de la prière et de la souffrance de Jésus. Il est mort à cause de nos péchés : cela signifie, certes, qu'ils ont causé sa mort, mais aussi qu'il a accepté de mourir pour nous libérer de leur effet mortifère sur nous. Par sa mort, il est la "cause du salut éternel" pour ceux qui lui obéissent, c'est-à-dire pour ceux qui partagent son amour pour Dieu et pour l'homme.

Dans la mentalité qui se répand et opère dans le monde d'aujourd'hui, le péché est ignoré. La conséquence est que la valeur de la vie et de la mort de Jésus n'est pas appréciée et qu'il n'est vu que comme un homme grand et bon, qui peut donner quelques enseignements et quelques exemples, mais rien de plus.

En écoutant la Parole d'aujourd'hui, nous sommes amenés à jeter un regard très sérieux sur nos vies, qui ont besoin d'être sauvées. Si Jésus n'était pas mort et ressuscité, nous serions à la merci de nous-mêmes, de nos propres capacités, qui ont peu de force face à l'ennemi de notre vie. Jésus, en entrant dans la mort, l'arme de notre ennemi, l'a vaincu, parce qu'il a rempli l'espace et le temps de la mort avec sa propre vie, avec sa propre lumière, avec son propre amour.

Mourir pour Jésus, c'était être glorifié, c'était l'occasion de révéler à tous la grandeur et la puissance de l'amour de Dieu. Élevé sur la croix, Jésus attire le regard des hommes, de tous, juifs et païens : c'est le moment fondamental de leur salut. C'est pourquoi Jésus attache une importance prophétique au fait que des Grecs, c'est-à-dire des païens, cherchent à le rencontrer, à le voir. Cette recherche est le signe que le moment est venu pour lui de monter sur son trône, sur la croix, pour remettre au Père sa vie vécue en ce monde.

Il réalise ainsi le plus grand acte d'amour : le lieu où il fait cette offrande est le lieu de sa gloire, le trône de sa royauté. Jésus en est pleinement conscient, c'est pourquoi, d'une part, il ressent le trouble de son âme et serait tenté de demander au Père de pouvoir éviter cette heure, d'autre part, il sait que c'est le chemin qu'il doit prendre pour accomplir la mission pour laquelle il a été envoyé, celle de vaincre " le prince de ce monde " ; il demande donc résolument au Père de glorifier son nom par l'offrande de sa propre vie.

Le Père, faisant entendre une voix venue du ciel, assure que l'offrande de Jésus est acceptée. Ses disciples, ceux qui veulent le suivre et le servir, participent à cet acte d'amour.

En vivant notre baptême, nous sommes unis à Jésus, pour nous offrir, et nous serons aussi unis à lui pour jouir de la récompense éternelle du Père !

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