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OMELIE / Omelie FR

31 dic 2023
31/12/2023 - Sainte Famille Année B

31/12/2023 - Sainte Famille Année B

1ère lecture Gn 15,1-6 ; 21,1-3 Psaume 104 2ème lecture He 11,8.11-12.17-19 Evangile Lc 2,22-40

Les lectures d'aujourd'hui mettent l'accent sur l'obéissance de la foi vécue par Abraham, Marie et Joseph. Abraham et Sarah ont reçu une promesse de Dieu, puis ils ont été mis à l'épreuve de manière très sévère. Abraham a été à plusieurs reprises sur le point de douter de la véracité de la Parole de Dieu, et même après avoir reçu la preuve que rien n'est impossible pour Dieu, on lui a encore demandé de faire un geste qui relève de l'incroyable. Il était sûr que Dieu lui avait demandé d'offrir en sacrifice le fils unique qui lui avait été promis et accordé dans sa vieillesse : docilement, il a pris toutes les mesures nécessaires pour réaliser cette offrande.

Pourquoi l'Écriture raconte-t-elle à plusieurs reprises ces épisodes ? Ils constituent la base de notre foi en Dieu : Dieu est-il Dieu oui ou non ? Sa Parole est-elle vérité ou tromperie ? Le comportement d'Abraham a-t-il quelque chose à nous dire aujourd'hui sur la relation des parents à leurs enfants, qu'ils arrivent ou non, et sur la relation des époux entre eux ?

Et l'obéissance de Joseph et Marie à la loi de Moïse, en vertu de laquelle ils se sont rendus au temple de Jérusalem, nous donne-t-elle des indications sur la manière dont nos enfants doivent être accueillis aujourd'hui ?

La Parole de Dieu est pour nous correction et purification, sagesse, conseil et orientation, elle nous indique un chemin de salut pour l'individu et pour la société dans son ensemble.

Les époux expriment leur amour l'un pour l'autre dans l'attente de leurs enfants. Si cette attente fait défaut, leur amour lui-même est en danger, s'il n'est pas déjà pauvre, imprégné d'égoïsme. L'amour véritable pousse à aimer ensemble, à se donner non pas l'un à l'autre, mais à se fondre en un seul pour se donner ensemble aux autres, en les appelant à la vie !

Si l'enfant ne vient pas, alors qu'ils attendent, doivent-ils désespérer ? Absolument pas, dit Abraham avec sa foi. Si le fils ne vient pas, c'est le signe qu'il faut encore s'adresser à Dieu : il peut avoir des projets particuliers, que nous ne connaissons pas. S'il nous fait attendre, c'est le signe qu'il veut nous préparer avec une foi à toute épreuve, pour offrir au fils un environnement humble, rempli d'une foi persévérante.

Quand le fils arrive, comment l'accueillir ? Abraham nous le dit : c'est un don de la miséricorde de Dieu ! Le fils doit être accueilli en sachant qu'il n'est pas le fruit de nos efforts, ni de notre intelligence, ni de nos capacités. Il doit être accueilli dans l'action de grâce. Il doit être enveloppé dans des langes tissés d'humilité, de reconnaissance, de sécurité fondée sur la Parole de Dieu. Il doit être nourri d'espérance, éclairé par l'écoute de la Parole de Dieu.

Comment observer l'épouse ? Abraham et Joseph nous disent : nous voyons l'épouse comme l'instrument de l'amour de Dieu, le lieu où se manifestent sa tendresse, sa miséricorde et sa toute-puissance. Sarah et Marie nous disent : nous jouissons de la présence de l'époux, en particulier de la foi avec laquelle il soutient notre faiblesse. Abraham et Sarah s'aiment en gardant leur regard fixé sur Dieu, pour faire sa volonté. Joseph et Marie s'aiment en offrant leur Fils à Dieu de tout leur cœur, en s'engageant à vivre pour lui.

Siméon, qui les rencontre, les aide à ne voir que le Fils, à ne pas penser à eux-mêmes, mais à s'offrir pour supporter avec force la souffrance qu'un Fils de Dieu peut semer autour de lui. Il y aura certainement ceux qui l'aimeront et l'apprécieront, comme il le fait en ce moment, mais aussi ceux qui feront de lui l'objet de rejet et de haine. Sa souffrance sera partagée par ses parents, qui y seront également préparés.

Gardons aujourd'hui les yeux fixés sur la famille de Jésus, pour trouver la lumière et la force de vivre nos relations familiales. Dans celles-ci, le péché de chacun pèse lourd. Dans de nombreuses familles, la vie devient impossible, la vie à l'hôtel, la vie en prison, la vie à l'hôpital, précisément parce que le péché reste souverain et que personne ne pense à le remettre à sa place. La place du péché, ce sont les épaules de Jésus, Agneau de Dieu ! Si nous le gardons, il pèse sur toute la famille et en fait un lieu de souffrance. Nous devons comprendre que Jésus a donné le sacrement du pardon pour faire des lieux où nous vivons ensemble des lieux de paix, de sérénité, d'expérience de l'amour tendre et confiant. Le pardon mutuel dans la famille, entre époux, entre parents et enfants, est important, mais le pardon du Seigneur dans l'Église est encore plus fécond, pour retrouver la sérénité et la capacité d'aimer en portant un peu de notre croix. Beaucoup pensent que les psychologues peuvent remplacer les confesseurs : le pardon de Dieu ne peut être remplacé par quelques paroles humaines. C'est pourquoi le fruit de l'un ou de l'autre est résolument différent.

Remercions Dieu le Père aujourd'hui pour notre famille, remercions-le en regardant les saints exemples et les aides qu'il nous propose : les familles de ses fidèles, comme celle d'Abraham et de Sarah, mais surtout la sainte famille de Marie et Joseph, ont toujours mis Jésus au centre de chaque action, de chaque désir, afin que notre vie aussi soit un don, une bénédiction pour la société dans laquelle nous sommes appelés à vivre pour répandre la sagesse et l'amour.

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