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OMELIE / Omelie FR

18 lug 2021
18/07/2021 - 16 Dimanche du T.O. – B

18/07/2021 - 16 Dimanche du T.O. – B

1ère lect. Jérémie 23,1-6 Psaume 22/23 2ième lect. Éphésiens 2,13-18 Évangile Marc 6,30-34

Même Jésus a eu des mésaventures! Il désirait se retirer dans un lieu solitaire pour laisser reposer ses disciples revenus de leur première mission mais cela ne lui fut possible : Ils n’avaient même plus le temps de manger, tant la foule désirait s’approcher pour l’écouter et que beaucoup de gens vinrent sur le lieu qui devait être désert; Jésus et les apôtres se trouvèrent encerclés par la foule. Cette circonstance devint également l’occasion de révéler sa véritable identité. Ainsi pouvait-il être reconnu comme le "vrai roi" dont parlaient les prophètes, en particulier Jérémie, le roi promis à David par Dieu lui-même : "Je susciterai à David un germe juste, qui régnera en vrai roi, sera sage et exercera le droit et la justice sur la terre".

Il sera un roi qui guide le peuple comme un berger, un berger soucieux du bien-être de ses brebis. Par le même prophète, Dieu promet de s’occuper personnellement de son peuple, comme un bon berger s’occupe des brebis dispersées, incapables de se défendre seules et d’atteindre les pâturages. Chacune d’entre elles fera l’objet de ses attentions, au point qu’elle "n’en manquera pas une". Voici maintenant que Jésus est ce pasteur : il est Dieu, il est la main, la voix et l’œil de Dieu qui s’occupe de son peuple. Dans le lieu solitaire où les disciples auraient dû se reposer, la multitude trouve maintenant du repos. Ici, tous rencontrent la présence et la Parole de Jésus, qui les nourrit, les éclaire, les guide, les soutient, les réconforte, les fait sentir aimés du Père, entourés de ses soins aimants.

Le psaume de réponse à la première lecture nous aide à exprimer notre foi en Dieu, pasteur dont Jésus rend visible et tangible la présence, et efficace son soin pour nous. Nous n’avons peur de rien, nous gardons ferme l’espérance et la certitude d’un avenir de bonheur, parce que Dieu est avec nous. Nous ne pouvons en douter, car le Seigneur Jésus a donné sa vie pour cela et a répandu son Esprit.

Saint Paul nous présente un aspect particulier du soin du Seigneur. Par sa mort, il a complété la loi, il l’a remplie de l’amour du Père. Il l’a tellement remplie et accomplie que l’apôtre peut dire que Jésus l’a même abolie : elle est tellement remplie d’amour qu’elle ne semble plus être la même. Elle n’est donc plus pour nous plus lourde : avant que Jésus la vécût, elle créait une division entre juifs et païens, entre le peuple élu et tous les autres peuples. Maintenant, nous sommes sauvés par la foi en lui et non plus parce que nous observons des rites et des règles particulières, déjà tous observés et accomplis par lui.

Juifs et païens sont sauvés grâce au sang de Jésus. C’est pourquoi il est notre paix : devant lui s’écroule toute division. L’inimitié, qui séparait les juifs des païens, par Jésus, a disparu. Il nous a réconciliés tous, les uns et les autres, avec Dieu, en renouvelant nos consciences. L’œuvre qu’il a accomplie est grande.

Nous ne connaissons plus aujourd’hui ces divisions et ces différences mais nous en connaissons beaucoup d’autres créées par les cultures et les égoïsmes les plus disparates. Nous connaissons des divergences sociales, culturelles, religieuses, raciales, politiques, etc. Eh bien, notre Seigneur Jésus, où il est accueilli et aimé, fait encore disparaître toute division et toute inimitié entre les divers groupements humains, tribus, peuples, groupes divers. Quand nous le suivons, il nous vient spontanément et naturellement d’accueillir comme frère celui qui est son disciple, au contraire, il nous permet de voir chaque homme d’un œil bienveillant, parce que Jésus les cherche tous pour leur donner son amour et sa joie.

Nous nous retirons à l’écart pour être avec Jésus, pour nous reposer avec lui : nous découvrirons que tous ceux qui nous entourent sont aimés et accueillis par lui, bien que non encore décidés et prêts à être siens. C’est un grand don de pouvoir se retirer à l’écart pour être avec Jésus : en cultivant l’intimité avec lui, nous devenons l’instrument de son amour pour beaucoup.

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