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OMELIE / Omelie FR

26 apr 2015
26/04/2015 - 4ª Dimanche de Pâques - B

26/04/2015 - 4ª Dimanche de Pâques - B

L'amour de Dieu et le salut de l'homme sont le thème des lectures d'aujourd'hui, dimanche du bon Berger, journée de prière pour les Vocations à la vie consacrée, c'est-à-dire donnée totalement à Dieu. L'amour de Dieu se déverse sur l'homme qui a besoin d'être sauvé. Et il se déverse sur lui grâce à Jésus. C'est ce dont parle Saint Pierre, qui affirme avec sûreté que le seul sauveur est justement Jésus crucifié, dont lui-même peut affirmer qu'il est "ressuscité des morts". Pourquoi est-il, lui, le sauveur... et pourquoi le seul et unique ? Ce qui est arrivé dans sa vie est avec évidence une œuvre de Dieu : les multiples miracles en faveur des hommes, la passion et la mort affrontées et vécues avec un amour obéissant au Père sans aucune nuance de haine ou de vengeance et, surtout, la résurrection témoignée par tous les apôtres, mais aussi par les femmes et les autres disciples, sont une garantie que, en lui, la plénitude de l'amour divin est présente, donc toute l'autorité de Dieu. Aucun autre homme au monde ne pourrait vanter une sagesse, et une puissance, et une garantie semblables : "En personne d'autre n'est le salut". Saint Jean nous parle aussi de lui, en disant : "Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour être appelés fils de Dieu". Quel est l'amour que nous devons et pouvons voir ? C'est la personne du Fils, de Jésus. C'est lui l'amour du Père. Jean ensuite nous le répète à plusieurs reprises dans son Évangile et dans sa première lettre, même si ce n'est pas explicite dans le court passage d'aujourd'hui.

Le Père aime : il est le pasteur dont parlent les prophètes et les psaumes, le pasteur qui prend soin de ses brebis. Il nous traite comme le pasteur traite ses brebis. Puisque nous ne le voyons pas, son amour est arrivé à envoyer un homme, qui pour nous est bien visible, Jésus, rempli de la richesse de son amour. Pour cela, justement Jésus a pu dire : "Je suis le bon pasteur" qui "donne sa propre vie pour ses brebis". En utilisant l'image du berger il se présente non seulement comme une image de Dieu, mais comme le vrai porteur de l'amour divin. En utilisant cette image, il nous dit que, comme un bon pasteur connaît ses brebis, ainsi il nous connaît, il nous contrôle pour nous protéger, nous défendre des dangers et de l'ennemi, il nous réunit, il nous guide.
Aujourd'hui, nous voyons comment Jésus a voulu rendre visible et concret son amour non seulement pour ses disciples d'alors, mais aussi pour nous, et pour cela il a transmis la charge et le don d'être pasteur à des hommes concrets qui vivent avec nous et parmi nous. En ce quatrième dimanche de Pâques, nous offrons notre prière et notre amour au Père afin qu'il bénisse tous ceux qui participent à son amour de berger. Nous lui demandons aussi de continuer à accomplir le prodige d'appeler des jeunes et des hommes qui s'offrent à lui pour accomplir le service de pasteur. Et nous prions afin que ceux qu’il appelle aient le courage et l'amour pour donner avec joie et générosité la disponibilité de leur vie entière.
Imaginez comme il est beau de voir un jeune qui se consacre à Dieu et qui s'offre à lui pour servir l'Église, pour se donner dans la communauté chrétienne, pour faire toujours résonner la prière, pour servir les enfants et les instruire à la foi, pour porter du soulagement à ceux qui souffrent et soigner les malades avec l'amour du Seigneur ! Les appels, ou vocations dans le terme latin, à s'engager dans le Règne de Dieu sont plusieurs et variés, mais tous merveilleux. Aujourd'hui, nous voyons, hélas, peu de jeunes capables de s'engager pour toujours, ou du moins c'est ce qu'il semble. Dieu en appelle beaucoup mais, hélas, il est peu d'adultes, même si chrétiens, qui savent apprécier et encourager les appelés. Beaucoup de prières sont encore nécessaires. En effet, Jésus même a dit : "Priez le patron de la moisson, qu'il envoie des ouvriers à sa moisson". Prier, prier... C'est cela notre tâche d'aujourd'hui, journée de prière pour les vocations. Mais cela est notre tâche constante, parce que, une communauté qui prie, une paroisse qui prie, une famille qui prie, sont les lieux favorables à la source et à la maturation des vocations. Que celui qui ne s'engage pas sérieusement à prier ne se lamente pas si, ensuite, il ne trouve pas un pasteur à la portée de sa main, ou si les pasteurs qu'il trouve ne sont pas capables de l'aider ou ne savent pas donner un exemple bon et sain de vie chrétienne. Ce sera de sa faute aussi. Celui qui ne s'engage pas sérieusement à prier ne collabore pas. Toi, pries-tu ? Tu te contentes de réciter quelques oraisons ? Où es-tu capable de t'arrêter une heure par jour et de te recueillir pour écouter, pour louer et bénir, pour remercier et adorer le Seigneur ? Si ce n'est pas une heure, au moins, une demi-heure ! Une personne qui vit en chrétien déjà depuis quelques années, doit être un expert de prière ! Courage : l'amour de Dieu est tellement grand, et beau, et nécessaire que cela devient une richesse que de s'arrêter et approfondir notre rapport, notre amitié, notre filiation avec le Père, notre communion avec lui ! C'est une richesse pour qui le fait, mais aussi pour toute l'Église ! Et le Père utilise cette prière pour appeler et former les pasteurs existants et futurs.