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OMELIE / Omelie FR

15 ago 2018
15/08/2018  Assomption de la Vierge Marie

15/08/2018  Assomption de la Vierge Marie

1ª lecture Ap 11,19; 12,1-6.10 * du Psaume 44 * 2ª lecture 1Cor 15,20-26 * Evangile Lc 1,39-56

 

La solemnité d'aujourd'hui est une fete de Paques. La victoire de Jésus sur la mort porte son fruit dans l'humanité en commençant par cette humanité qui a été plus proche à lui et qui s'est identifiée spirituellement et physiquement. Marie porte une grande ressemblance à Jésus, non seulement pour sa maternité physique reçue comme un don de la part du Père, mais surtout pour sa grandeur spirituelle, rejointe avec fatigue et avec les victoires quotidiennes sur les tensions présentes ans la chair à cause du péché des hommes et la faiblesse qui est conséquente.

Marie meurt mais il lui est offert de participer à la victoire de Jésus : son corps ne reste pas dans le sépulcre comme celui de son fils n'y est pas resté non plus. Toute sa personne est assumée par Dieu dans la gloire. Ici sur la terre ne reste que son souvenir et, ici, sur la terre elle retourne à plusieurs reprises comme une Mère pour raviver la mémoire de son Fils et pour solliciter les hommes à lui obéir !

La parole qui nous est donnée pour méditer en cette fete commence en nous présentant l'image de la "femme" qui, dans le livre de l'Apocalipse, représente l'Eglise. L'Eglise est la femme revetue d'une splendeur divine, mais aussi faible et persécutée par des forces humainement invincibles. Elle montre au monde son fils et fuit dans le désert pour se confier aux mains de dieu. Cette Eglise reconnait en Marie sa propre image et son propre modèle : Marie, en effet, nous a donné le Fils de Dieu, elle l'a accompagné à son ascension vers le Père et puis, elle s'est réfugiée dans une cachette, à l'intérieur de l'Eglise de son Fils constamment persécutée.

Nous entendons aujourd'hui un éloge de Marie, cousu par Elisabeth, la cousine qui a jouit de sa compagnie pendant trois mois : elle la proclame bénie et la déclare sainte pour sa foi qui sait surmonter les difficultés posées par l'intelligence humaine aux sages et mystérieux desseins de Dieu.

Nous entendons aujourd'hui aussi le chant de joie et de louange de Marie. Sa foi est remplie de connaissance et d'amour de Dieu. Elle le connait par les Ecritures, elle le connait miséricordieux, délicat et attentif aux pauvres et aux humbles, elle le connait juste, capable donc de faire taire l'ordueil des puissants et des riches. Elle le connait fidèle aux promesses, toujours présent dans la vie de son peuple. Pour cela elle se réjouit en pensant à Dieu et elle exulte en le bénissant. Meme si elle sait qu'elle est petite, qu'elle le sert, cachée de tous, elle jouit de son Dieu qui la rend grande pour son humilité.

La Parole, qui nous est offerte par Saint Paul, affirme que la victoire de Jésus ne reste pas riche de fruit seulement pour lui, mais elle est participée à tous et avec ordre. Nous, les chrétiens de tous les temps, n'avons aucune difficulté à voir la vierge Mère à la première place tout de suite après le Fils. Nous jouissons donc parce que la puissance de Dieu a vaincu la mort de la Mère, comme elle a vaincu la mort du Fils !

Jouissons, exultons et ravivons notre espoir : Dieu écoute nos prières parce que la Mère qui est près de lui intercède pour nous. Dieu nous écoute parce que nous aimons la Mère qu'il a aimé. Dieu remplit notre vie de son amour parce que nous vénérons celle à laquelle il a donné le Fils pour nous l'offrir, celle qui a vécu en exultant pour sa sainteté.

 

Réjouissons nous tous en le Seigneur,

en cette solemnité de la Vierge Marie ;

les Anges jouissent de son Assomption

et ils louent le Fils de Dieu !