ME
NU

OMELIE / Omelie FR

31 mar 2024
31/03/2024 - Pâques Résurrection - B

31/03/2024 - Pâques Résurrection - B

1ère lecture Actes 10,34. 37-43 du Psaume 117 IIe lecture Col 3,1-4 Évangile Jn 20,1-9 (Lc 24,13-35)

Pierre nous offre son témoignage lors de sa première annonce de l'Évangile dans la maison du païen Corneille : non seulement il a vu Jésus ressuscité, mais il a aussi mangé et bu avec lui. La conclusion de l'apôtre est vraiment importante : "Il est le juge des vivants et des morts, institué par Dieu. Tous les prophètes lui rendent ce témoignage : quiconque croit en lui reçoit en son nom le pardon des péchés". Jésus est ressuscité pour nous, pour notre salut, pour que les péchés ne nous accusent plus devant Dieu et ne nous éloignent plus du Père.

"Croire en lui", c'est aussi l'exhortation que nous propose saint Paul, en nous disant de "chercher les choses d'en haut, là où est le Christ, assis à la droite de Dieu". Il est beau et joyeux de regarder en dehors de cette terre, où tout ou presque nous attriste, mais surtout désirer "les choses d'en haut" est une libération des impulsions égoïstes qui nous lient aux choses matérielles.

Gardons les yeux sur Jésus, qui est maintenant là où le Père nous attend aussi lorsque nous aurons terminé notre course sur cette terre. Nous regardons Jésus qui, tout en portant les marques de la passion, nous montre la joie pure et spirituelle et nous la fait partager. Nous continuons à souffrir sur cette terre, nous souffrons aussi de difficultés à observer ses enseignements et à vivre son amitié, mais aujourd'hui nous sommes renouvelés dans la certitude que nos croix ne sont pas portées en vain.

Nos croix sont comme la souffrance de Marie de Magdala. Elle pense qu'il n'y a pas de remède à sa douleur : elle est certaine que la méchanceté des hommes a raison de toute notre bonté et de tout le projet de Dieu. Pierre et l'autre disciple, qui courent vers le tombeau, sans trouver de réponse ou de solution à leur doute et à leur surprise, ne partagent pas les pleurs de Marie. Au contraire, une nouvelle vie commence pour eux, alors que le germe de la foi commence timidement à se lever en eux.

Pâques est toujours un commencement. Jésus ressuscité vit au-delà de notre vie, où tout semble soumis à la peur et à la douleur de la mort, et donc à la futilité. En même temps, il est ici avec nous d'une manière différente, il n'est plus soumis à la possibilité de corruption, de sorte que le désespoir et le sentiment de vide sont éloignés de nous. Grâce à sa résurrection, nous retrouvons l'espoir, la joie, la certitude que nos vies ont de nouvelles possibilités, gardées par Dieu lui-même dans son cœur.

La fête d'aujourd'hui est la première, la plus grande et la plus festive que les hommes puissent célébrer sur toute la surface de la terre. Et c'est la fête qui met dans le cœur une certitude et une joie qui dépassent les limites de la fête elle-même, pour rester dans le cœur et en faire la source de gestes et d'initiatives qui réjouissent les familles et les milieux où vivent les hommes.

Le chant de l'Alléluia continuera à nous accompagner tout au long de l'année, pour nous rappeler que Dieu nous aime et que notre vie a pour lui une valeur éternelle, et que c'est pour cette raison qu'il a vaincu la mort en nous donnant une vie nouvelle qui connaît déjà l'éternité de son amour.

Documenti allegati